Addiction au Rôle de Victime : quand la souffrance devient une identité relationnelle
Comprendre la “victimite”, ses mécanismes inconscients et la voie de libération par l’hypnose
Introduction : quand la douleur devient un langage relationnel
Certaines personnes ne recherchent pas consciemment la souffrance…
Pourtant, elles semblent toujours se retrouver dans des situations où elles sont :
-
incomprises,
-
trahies,
-
rejetées,
-
maltraitées,
-
impuissantes,
-
malchanceuses.
Ce n’est pas un hasard.
Ce n’est pas un choix.
Ce n’est pas une faiblesse.
C’est un mécanisme émotionnel profondément ancré, une addiction au rôle de victime — ce que l’on appelle parfois victimite.
Ce rôle offre :
-
une identité,
-
une forme de sécurité,
-
une reconnaissance,
-
une justification,
-
une protection inconsciente.
Le paradoxe :
- la personne souffre énormément,
- mais elle ne peut pas (encore) sortir de cette position.
1. Qu’est-ce que l’addiction au rôle de victime ?
C’est un schéma dans lequel la personne :
-
se perçoit comme impuissante,
-
se vit comme “toujours lésée”,
-
attire inconsciemment des situations négatives,
-
ressasse ses blessures,
-
se compare défavorablement aux autres,
-
se sent régulièrement incomprise ou trahie.
La victimite devient un filtre émotionnel et relationnel.
Le monde est perçu comme :
- menaçant,
- injuste,
- décevant.
Et l’autre comme :
- responsable de la douleur.
2. Le cercle addictif de la victimite
Étape 1 : Tension intérieure
- Vide, insécurité, peur, blessure non résolue.
Étape 2 : Un événement déclencheur
- Une critique, un échec, un imprévu, un conflit.
Étape 3 : Activation du rôle de victime
- “Pourquoi ça n’arrive qu’à moi ?”
- “Je n’ai pas de chance.”
- “Personne ne me comprend.”
Étape 4 : Soulagement immédiat
On reçoit de l’attention, de l’écoute, du soutien.
On se sent légitime dans sa douleur.
Le cerveau associe :
- Souffrance → Reconnaissance → Existence
Étape 5 : Renforcement du rôle
Le comportement se répète.
La position de victime devient une identité.
C’est un mécanisme d’auto-renforcement,
exactement comme une addiction classique.
3. Les blessures émotionnelles derrière la victimite
La victimite n’est jamais un caprice.
Elle est le résultat d’un vécu profond.
Blessure d’abandon
“J’ai besoin que l’on me voie.”
“Si je souffre, peut-être qu’on restera.”
Blessure de rejet
Sentiment de ne jamais être assez bien.
Hyper-sensibilité aux critiques.
Blessure d’humiliation
Peur d’exister, tendance à se minimiser, à se sacrifier.
Blessure de trahison
Difficulté à faire confiance.
Recherche inconsciente d’être déçu pour confirmer la croyance.
Blessure d’injustice
Vision du monde comme hostile, dur, ingrat.
La victimite protège de la douleur…
mais enferme la personne dans une cage émotionnelle.
4. Comment reconnaître l’addiction à la victimisation ?
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Raconter souvent les mêmes blessures.
-
Se sentir fréquemment incompris ou maltraité.
-
Avoir du mal à voir sa part de responsabilité.
-
Attendre des autres qu’ils “réparent” ou “rattrapent”.
-
Se comparer constamment.
-
Interpréter les comportements des autres comme une attaque.
-
Se sentir impuissant à changer sa vie.
-
Recherche inconsciente d’attentions, d’écoute, de “réparation”.
⚠️ Important
La victimite n’est PAS volontaire.
C’est un mécanisme de survie.
5. Les conséquences relationnelles
Dans les relations
-
fatigue émotionnelle chez les proches,
-
cycles répétitifs de conflits,
-
incompréhensions,
-
incapacité à vivre une relation équilibrée.
Pour la personne
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isolement,
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souffrance émotionnelle,
-
ruminations,
-
auto-sabotage,
-
perte d’estime de soi.
Sur la vie globale :
-
sentiment d’injustice,
-
stagnation,
-
incapacité à avancer.
6. Comment l’hypnose libère du rôle de victime
L’hypnose est particulièrement efficace car elle agit là où tout se joue :
- dans les programmes inconscients.
Elle permet de :
1. Apaiser les blessures profondes
- Réparer l’enfant intérieur blessé.
- Le rôle n’est plus nécessaire.
2. Dissoudre l’identité de victime
- “Je ne suis plus celui/celle qui subit.”
3. Reprendre son pouvoir intérieur
- Passer de “je n’y peux rien” à “je peux agir”.
4. Modifier les automatismes émotionnels
- Les interprétations, la sensibilité excessive, la rumination.
5. Restaurer une image saine de soi
- Reconstruire la valeur personnelle.
6. Libérer la personne du besoin de reconnaissance extérieure
- On n’existe plus en fonction de la pitié ou de l’attention, mais en fonction de soi.
7. Retrouver une vie émotionnelle libre
La sortie de la victimite n’est pas un reniement.
C’est une renaissance.
Retrouver :
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l’autonomie émotionnelle,
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la responsabilité douce,
-
la capacité d’action,
-
la liberté intérieure,
-
la confiance en soi,
-
des relations saines et mutuellement nourrissantes.
Conclusion
La victimite n’est pas un défaut.
C’est un mécanisme protecteur né d’une grande souffrance.
Mais ce mécanisme devient une prison.
L’hypnose permet de :
-
libérer la douleur,
-
réparer la blessure,
-
transformer l’identité,
-
retrouver son pouvoir,
-
cesser d’exister à travers la souffrance.
C’est un passage du statut de victime
à celui d’acteur de sa vie.