Addictions aux Jeux : Comprendre et traiter les addictions aux jeux
Quand le hasard devient une fuite : comprendre et traiter la dépendance au jeu
Introduction : une addiction souvent invisible, mais dévastatrice
L’addiction au jeu — jeux d’argent, casino, paris sportifs, jeux en ligne — est l’une des dépendances les plus silencieuses et pourtant l’une des plus destructrices.
Elle s’installe progressivement, alimentée par :
-
l’illusion du gain facile,
-
l’adrénaline du risque,
-
l’espoir de « se refaire »,
-
et la fuite émotionnelle.
Le joueur ne cherche pas seulement à gagner : il cherche à échanger un malaise intérieur contre une montée d’excitation qui apaise — temporairement — la souffrance.
C’est une addiction émotionnelle, pas un manque de volonté.
Les mécanismes invisibles de la dépendance au jeu
1. Le circuit dopamine : le cerveau en mode “jackpot”
Chaque pari active la dopamine, neurotransmetteur de :
-
la récompense,
-
l’anticipation,
-
l’envie irrépressible (« craving »).
Ce n’est pas le gain qui rend accro, mais l’attente du résultat, l’incertitude, le frisson.
2. Le piège de “se refaire”
Le joueur développe la croyance :
« Une seule victoire et tout s’arrange. »
Ce mécanisme conduit à :
-
pertes financières,
-
endettement,
-
mensonges,
-
isolement,
-
honte et culpabilité.
Plus il perd, plus il joue.
Plus il joue, plus il perd.
Le cercle devient auto-destructeur.
3. La dissociation émotionnelle
Le jeu devient une fuite :
fuite du stress, de la peur, du vide, de l’ennui, de la solitude.
Pendant le jeu, la personne se coupe de :
-
ses émotions,
-
ses responsabilités,
-
la réalité.
C’est un état proche de la transe,
exactement ce que l’hypnose thérapeutique vient déconstruire.
Signes d’une addiction au jeu
-
Perte de contrôle (« je jouerai seulement un peu… »)
-
Dépenses supérieures à ce qui était prévu
-
Mensonges, dissimulation, double vie
-
Pensées envahissantes concernant le jeu
-
Irritabilité si la personne ne joue pas
-
Emprunts, dettes, ventes d’objets
-
Impact sur la vie familiale, professionnelle et financière
Ce que révèle l’addiction au jeu
Sous le comportement compulsif, on retrouve souvent :
-
blessures d’abandon ou de rejet
-
faible estime de soi
-
anxiété chronique
-
besoin de contrôle
-
recherche de reconnaissance
-
besoin de sensations fortes pour se sentir vivant
-
vide intérieur, ennui, solitude
-
peurs non résolues
Le jeu devient un anesthésiant émotionnel,
pas une distraction.
Comment l’hypnose aide à se libérer de l’addiction au jeu
L’hypnose ne lutte pas contre l’envie.
Elle traite ce qui crée l’envie, c’est-à-dire :
Les blessures qui alimentent la dépendance
- Réparer le sentiment de vide, de rejet, d’insécurité.
Les pensées compulsives
- Rompre le cycle automatique « stress → envie → jeu ».
Les émotions non régulées
- Apprendre à vivre ses émotions au lieu de les fuir.
Le besoin de contrôle ou de reconnaissance
- Reconstruire la confiance intérieure.
La dissociation
- Ramener le joueur dans la réalité, reconnecté à lui-même.
Les mécanismes d’auto-sabotage
- Comprendre ce qui pousse à refaire ce que l’on veut pourtant arrêter.
Se libérer du jeu : un processus, pas un combat
La guérison passe par :
-
la compréhension des mécanismes internes
-
la déculpabilisation (ce n’est pas un problème de volonté)
-
la reconstruction émotionnelle
-
la création d’un nouvel équilibre intérieur
-
un accompagnement thérapeutique bienveillant et confidentiel
Chaque séance est adaptée à l’histoire, aux émotions et aux besoins de la personne.
Conclusion
L’addiction au jeu n’est pas un manque de contrôle, ni un comportement irrationnel :
c’est une tentative de régulation émotionnelle, une façon de survivre à une souffrance non dite.
L’hypnose permet d’agir à la racine, de reconstruire l’intérieur, et
d’offrir enfin une sortie du labyrinthe.
