L’autosabotage n’est pas un manque de volonté.
Ce n’est pas de la paresse.
Ce n’est pas un défaut.
L’autosabotage est un mécanisme de protection.
Une façon inconsciente d’éviter ce qui semble risqué, douloureux ou menaçant - même si cela bloque votre évolution.
Sortir de l’autosabotage demande de comprendre :
- ce que vous évitez,
- pourquoi vous l’évitez,
- et comment vous réconcilier avec votre propre réussite.
Cet article vous guide pas à pas.
1. Comprendre ce qu’est vraiment l’autosabotage
S’autosaboter, c’est agir contre vos propres intérêts en :
-
procrastinant,
-
abandonnant trop vite,
-
minimisant vos réussites,
-
choisissant des objectifs impossibles,
-
vous surchargeant,
-
vous dévalorisant,
-
évitant une opportunité,
-
vous comparant en permanence.
Ce n’est pas irrationnel.
C’est cohérent pour votre inconscient,
car cela évite :
-
l’échec,
-
le jugement,
-
la déception,
-
la surcharge,
-
le conflit intérieur,
-
la prise de risque,
-
le changement.
L’autosabotage protège…
et en même temps, il limite.
2. Identifier ce que vous cherchez à éviter
Chaque comportement d’autosabotage a une fonction.
Demandez-vous :
-
Qu’est-ce que je redoute si je réussis ?
-
Qu’est-ce que je redoute si j’échoue ?
-
Qu’est-ce que je redoute si j’avance ?
-
Qu’est-ce que je redoute si je change ?
Exemples :
-
Si je réussis, on attendra plus de moi.
-
Si j’avance, je vais devoir me montrer.
-
Si je change, je peux perdre mes repères.
-
Si je me lance, je risque d’être jugé(e).
L’autosabotage disparaît
lorsqu’on comprend ce qu’il protège.
3. Repérer vos schémas répétitifs
L’autosabotage suit souvent des patterns :
-
Je commence fort… puis j’abandonne.
-
J’attends le dernier moment pour agir.
-
Je prends trop de choses à charge.
-
Je me perds dans les détails.
-
Je remets toujours le “plus important” à plus tard.
-
Je me dis que “ce n’est pas le bon moment”.
Repérer ces schémas est essentiel :
on ne change pas ce qu’on ne voit pas.
4. Apaiser le perfectionnisme qui vous bloque
Le perfectionnisme n’est pas une recherche de qualité.
C’est une recherche de sécurité.
Il dit :
-
“Tant que ce n'est pas parfait, je suis protégé(e).”
-
“Si je ne me lance pas, je ne peux pas échouer.”
-
“Si je fais mieux, on ne pourra rien me reprocher.”
Mais cette quête de perfection crée :
-
l’immobilité,
-
la fatigue,
-
la peur de l’action,
-
la pression constante.
Pour sortir de l’autosabotage,
transformez “parfait” en “suffisamment bon pour avancer”.
5. Passer à l’action par micro-avancées
L’autosabotage déteste les grands sauts.
Mais il tolère les petits pas contrôlés.
Avancez par :
-
10 minutes de travail,
-
1 email envoyé,
-
1 petit test,
-
1 demande,
-
1 prise de parole courte,
-
1 engagement léger.
Chaque micro-action contourne la résistance interne
et prouve à votre inconscient
que la progression est possible sans danger.
6. Remplacer l’autocritique par un discours interne soutenant
Vous ne pouvez pas sortir de l’autosabotage si votre voix intérieure vous détruit.
Arrêtez de vous dire :
-
“Je suis nul(le).”
-
“Je n’y arriverai jamais.”
-
“Je suis en retard.”
-
“C’est trop pour moi.”
Et remplacez par :
-
“J’apprends.”
-
“J’avance à mon rythme.”
-
“Je fais ce que je peux aujourd’hui.”
-
“Chaque pas compte.”
Votre cerveau croit ce que vous lui répétez.
Faites-en un allié.
7. Accepter que l’avancement crée de l’inconfort
Sortir de l’autosabotage implique de reconnaître que :
-
avancer expose
-
évoluer dérange
-
changer bouscule
-
progresser demande du courage
Mais l’inconfort n’est pas un danger.
C’est un symptôme de croissance.
Ce n’est pas l’inconfort qui est le problème,
c’est l’interprétation que vous en faites.
En résumé
Sortir de l’autosabotage, c’est :
-
comprendre sa fonction protectrice
-
identifier ce que vous cherchez à éviter
-
repérer vos schémas répétitifs
-
apaiser le perfectionnisme
-
avancer par petites étapes
-
vous parler avec bienveillance
-
accepter l’inconfort du changement
Ce processus vous libère.
Il vous redonne votre capacité d’agir,
d’oser et de progresser.
Vous cessez de vous freiner
et vous commencez enfin à vous réaliser.