Addictions & Peurs inconscientes : quand la peur pilote les comportements
Derrière chaque addiction, il y a presque toujours une peur.
Pas toujours visible.
Pas toujours consciente.
Mais une peur active, persistante, souvent ancienne.
La peur ne crée pas seulement de l’angoisse.
Elle crée aussi des comportements, des évitements, des compulsions… et parfois des addictions.
La peur inconsciente : une force invisible mais puissante
Une peur inconsciente est une peur :
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que l’on ne relie pas forcément à un événement précis,
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que l’on ne comprend pas toujours,
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mais qui influence les choix, les relations, les comportements.
Il peut s’agir de peurs fondamentales :
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peur de l’abandon,
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peur de l’échec,
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peur d’être rejeté,
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peur de manquer,
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peur de souffrir,
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peur de perdre le contrôle,
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peur d’être seul.
Même lorsqu’on ne les identifie pas clairement,
ces peurs pilotent silencieusement une partie de la vie.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Plus une peur est ancienne, plus elle est silencieuse… et plus elle agit en profondeur.
Ce n’est pas parce que vous ne ressentez pas la peur consciemment qu’elle ne dirige pas vos comportements.
L’addiction comme stratégie d’évitement de la peur
L’addiction sert souvent à :
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calmer l’angoisse,
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faire taire les pensées,
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éviter le vide,
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anesthésier l’insécurité,
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neutraliser la panique intérieure.
Par exemple :
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le sucre peut apaiser une peur affective,
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l’alcool peut masquer la peur sociale,
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les écrans peuvent éviter la solitude,
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le travail excessif peut contenir la peur du vide,
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la sexualité compulsive peut rassurer une peur d’abandon.
L’addiction n’est pas le problème initial.
Elle est une tentative de solution face à la peur.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le cerveau préfère une solution toxique connue à une peur inconnue.
C’est pour cela que l’addiction persiste même quand elle détruit.
Pourquoi la peur pousse à la répétition
La peur active le système nerveux de survie.
Ce système cherche avant tout :
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à éviter la douleur,
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à éviter l’insécurité,
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à éviter la solitude,
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à éviter l’effondrement.
L’addiction devient alors un réflexe de protection automatique.
On ne choisit plus consciemment.
On réagit.
C’est ce qui explique :
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les compulsions incontrôlables,
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les rechutes,
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les comportements paradoxaux,
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les auto-sabotages répétés.
MIROIR INTÉRIEUR
Et si ce que vous appelez “manque de volonté”
était en réalité une peur non écoutée ?
Peur, contrôle et illusion de sécurité
Beaucoup d’addictions donnent une illusion de contrôle :
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contrôler l’émotion,
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contrôler l’angoisse,
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contrôler la solitude,
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contrôler le vide.
Mais ce contrôle est temporaire.
La peur revient.
Donc le comportement se répète.
C’est le cercle :
Peur → Tension → Comportement addictif → Soulagement → Retour de la peur → Rechute
Pourquoi on ne guérit pas une peur par la force
Lutter contre une peur ne la fait pas disparaître.
La nier ne l’éteint pas.
La contrôler ne la guérit pas.
La peur a besoin :
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d’être reconnue,
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d’être sécurisée,
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d’être intégrée,
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d’être apaisée dans le système nerveux.
C’est seulement lorsqu’elle se calme à l’intérieur
que le comportement perd sa nécessité.
QUESTION CLÉ
Et si votre addiction n’était pas une fuite…
mais un besoin désespéré de vous sentir en sécurité ?
Ce qu’il faut retenir
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La peur est au cœur de nombreuses addictions
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L’addiction sert souvent à éviter l’angoisse
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La répétition est une tentative de sécurité
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Le contrôle est une illusion temporaire
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La guérison passe par l’apaisement, pas par la lutte
Pour en savoir plus sur les Addictions
Cette thématique de la Série "Transversalité et Interactions" est étroitement liée à d’autres mécanismes profonds que vous pouvez explorer ici :
-
Addictions & Blessures émotionnelles
-
Addictions & Traumatismes
-
Addictions & Auto-sabotage
-
Pourquoi on remplace une addiction par une autre
-
Guérir sans volonté : le rôle de l’inconscient
-
Pourquoi on rechute
-
Addiction & identité : quand le comportement devient « qui je suis »
