Pourquoi on rechute
Le retour du mécanisme tant que la racine est intacte
Introduction - Rechuter ne signifie pas échouer
Vous aviez tenu.
Parfois plusieurs semaines, parfois plusieurs mois. Vous pensiez en avoir fini.
Et pourtant… c’est revenu.
La rechute est souvent vécue comme une honte, une preuve d’échec, un manque de volonté.
Mais en réalité, la rechute n’est pas un échec. Elle est un message du système intérieur :
Ce qui a déclenché le mécanisme est toujours actif.
Tant que la racine profonde n’est pas traitée, le cerveau réactive automatiquement l’ancien programme, parfois de façon invisible.
1. Rechute ≠ manque de volonté
Rechute = mécanisme non désactivé
On vous a appris que pour ne pas rechuter, il fallait :
-
Être fort
-
Résister
-
Se contrôler
-
Se discipliner
Mais le problème n’est pas la volonté.
Le problème, c’est que :
- Le cerveau émotionnel ne fonctionne pas avec la logique
- Il fonctionne avec la sécurité intérieure
i une addiction, une compulsion ou un comportement vous a autrefois permis de :
-
Vous apaiser
-
Vous dissocier
-
Vous anesthésier
-
Vous sentir exister
-
Fuir une émotion
Alors le cerveau l’a enregistré comme un outil de survie.
Et dès qu’un signal de danger intérieur réapparaît…
- le cerveau réactive automatiquement l’ancien programme.
Même si rationnellement vous ne le voulez plus.
2. Ce qui déclenche réellement les rechutes
Une rechute ne vient jamais de nulle part. Elle est souvent déclenchée par :
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Une émotion non digérée (peur, vide, colère, honte)
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Une blessure émotionnelle activée (abandon, rejet, trahison…)
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Un stress relationnel
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Une fatigue nerveuse profonde
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Un choc émotionnel discret que vous avez minimisé
Et parfois même… par quelque chose de positif :
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Une réussite
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Un changement
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Un engagement
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Une nouvelle relation
Car tout changement réactive l’inconscient.
3. Tant que la racine est intacte, le mécanisme revient
Beaucoup de personnes arrêtent le comportement, mais pas ce qui le nourrit.
On coupe les branches, mais on laisse la racine.
Or la racine peut être :
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Une blessure émotionnelle ancienne
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Un traumatisme oublié mais actif
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Une peur d’abandon, d’échec, d’être soi
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Une identité construite autour du problème
-
Un conflit intérieur non résolu
Résultat :
✅ Le comportement peut disparaître un temps
❌ Mais le système inconscient reste chargé
➡️ Et tôt ou tard, il relance un symptôme
Parfois le même.
Parfois un autre (c’est le transfert d’addiction).
4. Pourquoi certaines rechutes sont plus violentes que la première fois
Beaucoup de personnes disent :
- “Quand je rechute, c’est pire qu’avant.”
C’est normal.
Car à la rechute s’ajoutent souvent :
-
La culpabilité
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La honte
-
Le sentiment d’échec
-
La perte de confiance en soi
Ces émotions deviennent à leur tour…
- Des déclencheurs de rechute.
C’est ainsi que se crée le cycle auto-renforçant :
Tension → comportement → honte → tension → comportement
5. Rechuter, c’est souvent toucher une couche plus profonde
Certaines rechutes arrivent juste avant une vraie libération.
Pourquoi ?
Parce que lorsque vous vous rapprochez d’un noyau sensible :
-
Le système inconscient résiste
-
Les peurs archaïques se réveillent
-
Le cerveau tente de revenir au connu
C’est ce qu’on appelle un mécanisme de protection ultime :
“Je préfère ce que je connais, même si ça me détruit, plutôt que l’inconnu.”
La rechute devient alors un signal thérapeutique majeur,
pas un échec.
6. Ce qui permet de sortir définitivement du cycle de la rechute
Ce n’est ni le contrôle, ni la lutte, ni la culpabilité.
La sortie durable passe par :
✅ Identifier la fonction émotionnelle du comportement
✅ Désactiver la charge inconsciente associée
✅ Pacifier la blessure ou le trauma à la racine
✅ Réinstaller une sécurité intérieure réelle
✅ Reprogrammer l’identité sans le symptôme
C’est à ce niveau-là que les approches comme l’hypnose, le travail inconscient, la thérapie des parts ou l’accompagnement profond prennent tout leur sens.
7. Ce que votre rechute essaie peut-être de vous dire
Votre rechute ne dit pas :
❌ “Vous êtes faible”
❌ “Vous n’y arriverez jamais”
❌ “Vous retombez toujours”
Elle dit peut-être :
✅ “Quelque chose de plus profond demande à être libéré”
✅ “Une blessure veut enfin être entendue”
✅ “Votre système mérite autre chose que la lutte”
✅ “Vous êtes prêt pour un travail plus juste, plus profond”
Conclusion - Vous n’êtes pas une rechute, vous êtes un être en transformation.
Vous n’êtes pas votre comportement.
Vous n’êtes pas vos échecs.
Vous n’êtes pas vos rechutes.
Vous êtes un système vivant, marqué par des mémoires, des protections, des adaptations.
Et tant que la racine est intacte, le mécanisme revient
Mais lorsque la racine est apaisée,
le besoin disparaît souvent…
sans combat.
Pour aller plus loin – Comprendre les liens invisibles
Une rechute ne se produit jamais isolément. Elle s’inscrit dans un réseau de liens entre addictions, blessures, traumas, peurs et identité.
Pour approfondir ces mécanismes, découvrez aussi :
-
➝ Addictions & Blessures émotionnelles – Quand la dépendance est une tentative de réparation
-
➝ Addictions & Traumatismes – Quand le choc non digéré alimente les dépendances
-
➝ Pourquoi on remplace une addiction par une autre – Le piège invisible de la compensation
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➝ Guérir sans volonté : le rôle de l’inconscient – Pourquoi lutter ne suffit pas toujours
-
➝ Addiction & Identité – Quand le comportement devient “qui je suis”
Ces contenus vous permettent de comprendre votre fonctionnement en profondeur et de sortir durablement du cycle des répétitions.