Addictions & Blessures : quand la dépendance est une tentative de réparation
On ne tombe jamais dans une addiction par hasard.
Derrière chaque dépendance — qu’elle soit affective, alimentaire, comportementale ou liée à une substance — se cache presque toujours une blessure émotionnelle non cicatrisée.
L’addiction n’est pas le problème.
Elle est la tentative de solution de l’inconscient
face à une douleur ancienne.
Les blessures émotionnelles : une mémoire qui cherche à être apaisée
Les blessures émotionnelles (rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice) sont des empreintes affectives profondes.
Lorsqu’elles ne sont pas reconnues, sécurisées et réparées, elles continuent d’agir en silence.
Elles génèrent :
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un sentiment d’insécurité
-
une peur de perdre l’amour
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une peur de ne pas être assez
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un besoin de contrôle ou de fusion
-
des comportements de fuite ou d’excès
L’addiction apparaît alors comme un pansement émotionnel.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Si un comportement est répété malgré ses conséquences,
ne cherchez pas à le combattre en force.
Cherchez ce qu’il tente de protéger en vous.
Chaque blessure appelle un type d’addiction
| Blessure dominante | Addictions fréquemment associées |
|---|---|
| Abandon | Dépendance affective, sucre, téléphone |
| Rejet | Isolement, jeux, substances |
| Humiliation | Boulimie, hyperphagie, sexualité compulsive |
| Trahison | Contrôle, jalousie, surmenage |
| Injustice | Perfectionnisme, hyperexigence, surmenage |
L’addiction devient
une stratégie de régulation émotionnelle.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le cerveau ne distingue pas une dépendance chimique d’une dépendance affective. Dans les deux cas,
ce sont les mêmes circuits de récompense qui sont activés.
Pourquoi l’addiction soulage… mais enferme
L’addiction procure :
-
un soulagement immédiat
-
une anesthésie émotionnelle
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une illusion de sécurité
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une sensation de contrôle
-
parfois même un sentiment d’existence
Mais ce soulagement est temporaire.
Très vite, la blessure refait surface… et le cycle recommence :
Douleur → Compulsion → Soulagement → Culpabilité → Nouvelle douleur
MIROIR INTÉRIEUR
Et si ce que vous appelez votre “faiblesse” était en réalité une tentative désespérée de vous protéger d’une vieille douleur ?
L’erreur la plus fréquente : vouloir supprimer l’addiction sans traiter la blessure
Supprimer une addiction sans toucher à la blessure émotionnelle, c’est comme :
-
couper une branche sans toucher à la racine
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fermer un robinet sans réparer la fuite
Résultat :
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soit l’addiction revient
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soit elle se déplace vers un autre comportement
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soit elle se transforme en anxiété, dépression, somatisation
Ce que permet une approche inconsciente (hypnose, thérapies intégratives)
Une approche thérapeutique profonde permet :
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de sécuriser la blessure
-
de dissocier le passé du présent
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de restaurer l’estime de soi
-
de réparer la mémoire émotionnelle
-
de redonner à l’addiction sa juste place : un ancien mécanisme devenu inutile
QUESTION CLÉ
Si votre addiction pouvait parler,
que dirait-elle de votre histoire ?
Ce que vous devez retenir
-
Une addiction est rarement le vrai problème
-
Elle est presque toujours liée à une blessure émotionnelle
-
Sans réparation intérieure, la dépendance change de forme
-
La guérison ne passe pas par la volonté, mais par la réconciliation intérieure
Pour aller plus loin dans la série « Transversalité & Interactions »
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