Beaucoup de personnes ont peur de leurs émotions.
Non pas parce qu’elles sont trop intenses,
mais parce qu’elles donnent l’impression de pouvoir déborder à tout moment.
Certaines émotions semblent envahir tout l’espace,
d’autres sont contenues jusqu’à disparaître.
Entre contrôle excessif et perte de contrôle,
beaucoup cherchent une troisième voie.
Réguler n’est pas contrôler
Contrôler une émotion consiste à essayer de :
-
la faire taire
-
la rationaliser
-
la supprimer
-
la remplacer par une autre
La régulation émotionnelle fonctionne autrement.
Elle ne cherche pas à faire disparaître l’émotion,
mais à permettre qu’elle circule sans envahir.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Une émotion régulée n’est pas une émotion absente.
C’est une émotion qui peut être ressentie
sans mettre le système en danger.
Pourquoi le contrôle émotionnel épuise
Beaucoup de personnes ont appris très tôt à maîtriser leurs émotions.
Cela a souvent été nécessaire pour :
-
ne pas déranger
-
rester fonctionnel(le)
-
éviter des conséquences négatives
Mais ce contrôle permanent a un coût.
Le prix du contrôle émotionnel
Contrôler ses émotions demande :
-
une vigilance constante
-
une tension intérieure continue
-
un effort mental important
À long terme, cela peut conduire à :
-
une fatigue émotionnelle
-
des débordements imprévisibles
-
une perte de contact avec ses ressentis
CONSEIL DU COACH
Le contrôle donne une impression de sécurité immédiate,
mais il empêche souvent la régulation à long terme.
Les émotions comme signaux, pas comme menaces
Une émotion n’apparaît pas sans raison.
Elle signale généralement :
-
un besoin
-
une limite franchie
-
un déséquilibre
-
une insécurité
Lorsqu’elle est ignorée ou combattue,
elle a tendance à s’intensifier ou à revenir autrement.
Réguler ses émotions sans les forcer
Réguler une émotion ne signifie pas la vivre sans limite,
ni s’y abandonner complètement.
Un ajustement progressif
La régulation peut commencer par :
-
reconnaître l’émotion telle qu’elle est
-
l’identifier sans la juger
-
observer ce qui se passe dans le corps
-
réduire la pression à “bien faire”
Ce cadre permet à l’émotion de se transformer naturellement.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Une émotion se régule plus facilement
lorsqu’elle se sent autorisée à exister.
Ce qui se passe quand la régulation remplace le contrôle
Lorsque les émotions sont moins contrôlées et mieux régulées :
-
elles deviennent plus courtes
-
elles sont moins envahissantes
-
elles laissent plus de place à la réflexion
-
le corps se détend davantage
La relation à soi devient plus stable et plus fiable.
La régulation émotionnelle dépend de la sécurité
Une émotion devient difficile à réguler
lorsque le système ne se sent pas suffisamment en sécurité.
Créer de la sécurité intérieure est donc une condition essentielle
pour apaiser les émotions sans les forcer.
CONSEIL DU COACH
On ne régule pas une émotion contre soi,
mais avec soi.
Quand un accompagnement devient utile
Un accompagnement peut être aidant si :
-
vous craignez de perdre le contrôle émotionnel
-
vous alternez entre débordement et retenue
-
vous êtes épuisé(e) par la gestion émotionnelle
-
vous ne savez plus comment accueillir ce que vous ressentez
L’objectif n’est pas de supprimer les émotions,
mais de vous aider à les traverser sans vous perdre.
Pour aller plus loin
Pour approfondir :
-
Pourquoi le corps reste en alerte (et comment l’apaiser sans le forcer)
-
Quand ralentir fait peur : comprendre ce qui se joue
-
Comment cesser de se battre contre ses symptômes
Pour découvrir l’approche globale :
Comment changer sans se violenter : une approche transversale, intégrative et holistique de l’accompagnement