Pour certaines personnes, ralentir est tout sauf reposant.
Dès que le rythme baisse, l’inconfort apparaît.
Agitation intérieure, pensées envahissantes, angoisse diffuse…
Comme si le calme devenait menaçant.
Cette peur n’est pas une contradiction.
Elle révèle souvent ce que le mouvement constant permettait d’éviter.
Ralentir n’est pas toujours synonyme de sécurité
Dans l’imaginaire collectif, ralentir est associé au repos, au bien-être, à la récupération.
Mais pour certaines personnes, ralentir active l’inverse.
Lorsque le rythme diminue :
-
les pensées prennent plus de place
-
les émotions remontent
-
le corps n’est plus “tenu”
Le mouvement permanent faisait parfois office de régulation.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Si ralentir est angoissant,
ce n’est pas le repos qui fait peur,
mais ce qui pourrait apparaître sans le mouvement.
Le rythme comme stratégie de protection
Rester occupé(e), actif(ve), engagé(e) peut être une manière de :
-
ne pas ressentir certaines émotions
-
éviter le vide intérieur
-
maintenir une forme de contrôle
-
se sentir utile ou nécessaire
Le rythme élevé devient alors une stratégie adaptative, souvent inconsciente.
Quand le corps n’a jamais appris à se poser
Si le ralentissement n’a jamais été vécu comme sûr,
le système ne sait pas encore que le calme peut être sans danger.
Le corps reste alors en alerte, même dans l’immobilité.
CONSEIL DU COACH
Ce n’est pas l’agitation qui pose problème,
mais le fait de ne plus pouvoir s’arrêter sans peur.
Pourquoi ralentir peut amplifier l’angoisse
Ralentir supprime certaines distractions internes.
Ce qui était contenu par l’action peut alors remonter :
-
fatigue accumulée
-
émotions mises de côté
-
tensions corporelles
-
questionnements non résolus
Ce phénomène est souvent interprété comme un “recul”,
alors qu’il s’agit d’un dévoilement.
Ralentir sans se mettre en danger
Ralentir ne signifie pas tout arrêter brutalement.
Un ralentissement progressif et sécurisé
Il peut s’agir de :
-
diminuer légèrement le rythme
-
créer des pauses courtes mais régulières
-
rester en lien avec ce qui rassure
-
observer ce qui émerge sans forcer
Ce cadre permet au système de s’ajuster sans se sentir menacé.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Le ralentissement devient possible
lorsqu’il est vécu comme un ajustement,
pas comme une perte de contrôle.
Ce qui se passe quand le ralentissement devient tolérable
Lorsque le corps commence à accepter le ralentissement :
-
l’angoisse diminue progressivement
-
les émotions deviennent plus claires
-
la fatigue réelle peut être reconnue
-
le repos devient réparateur
Le système apprend qu’il peut exister sans être constamment en action.
Le rôle de la sécurité intérieure dans le ralentissement
Ralentir n’est possible que si la sécurité intérieure est suffisante.
Sans cela, le système cherche naturellement à repartir dans l’action.
Créer de la sécurité permet au ralentissement
de ne plus être vécu comme un danger.
CONSEIL DU COACH
On ne ralentit pas par obligation,
mais lorsque le système se sent
assez en sécurité pour le faire.
Quand un accompagnement devient utile
Un accompagnement peut être aidant si :
-
ralentir déclenche de l’angoisse ou du malaise
-
vous vous sentez mal dès que vous ne faites rien
-
vous avez peur de perdre pied en vous arrêtant
-
vous êtes épuisé(e) mais incapable de ralentir
L’objectif n’est pas de vous forcer au repos,
mais de rendre le ralentissement possible sans danger.
Pour aller plus loin
Pour approfondir :
-
Pourquoi le corps reste en alerte (et comment l’apaiser sans le forcer)
-
Comment réguler ses émotions sans les contrôler
-
Comment restaurer une sécurité intérieure durable
Pour découvrir l’approche globale :
Comment changer sans se violenter : une approche transversale, intégrative et holistique de l’accompagnement
