Beaucoup de personnes tiennent à avancer seules.
Par autonomie, par pudeur, par force, parfois par nécessité.
Elles ont appris à se débrouiller, à comprendre, à analyser, à tenir.
Et souvent, cela leur a permis de survivre.
Mais à un moment, quelque chose plafonne.
Non par manque de volonté,
mais parce que certaines transformations ne peuvent pas se faire seul(e).
Avancer seul a longtemps été une force
Pour beaucoup, avancer seul a été une compétence vitale.
Cela a permis de :
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ne pas dépendre
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rester digne
-
garder le contrôle
-
éviter de déranger
-
traverser sans soutien
Cette capacité mérite d’être reconnue.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Si vous avancez seul(e),
ce n’est pas par orgueil,
mais parce que cela a été, un jour, la solution la plus sûre.
Les limites naturelles de l’auto-accompagnement
Avancer seul permet beaucoup de choses.
Mais certaines dimensions restent hors de portée sans relation.
Ce que l’on ne peut pas réguler seul(e)
Seul(e), il est difficile de :
-
sortir de certains angles morts
-
réguler des émotions anciennes
-
transformer des mécanismes relationnels
-
faire l’expérience d’une sécurité nouvelle
Non parce que vous n’êtes pas capable,
mais parce que le système se régule aussi dans le lien.
CONSEIL DU COACH
On peut réfléchir seul(e),
mais on se transforme souvent dans une relation sécurisante.
Quand avancer seul entretient la lutte intérieure
À un certain stade, avancer seul peut devenir :
-
une pression supplémentaire
-
une auto-exigence constante
-
une lutte silencieuse
-
une fatigue invisible
La personne continue d’avancer,
mais en serrant les dents.
Pourquoi le système résiste sans appui extérieur
Sans appui relationnel, le système reste souvent en mode :
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contrôle
-
anticipation
-
auto-surveillance
-
protection
Même avec de la compréhension,
il manque une expérience différente, incarnée.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Le changement profond n’est pas qu’une décision intérieure.
C’est une expérience vécue dans la relation.
Ce que permet la présence d’un autre
Un autre sécurisant permet :
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de ne plus porter seul(e)
-
de ralentir sans danger
-
d’explorer sans se perdre
-
de ressentir sans se défendre
-
de changer sans se forcer
Ce n’est pas l’autre qui fait le travail,
mais la relation qui rend le travail possible.
CONSEIL DU COACH
Demander de l’aide n’enlève rien à votre autonomie.
Cela élargit vos possibilités.
La peur cachée derrière le “je vais y arriver seul(e)”
Derrière la volonté d’avancer seul(e),
il y a parfois :
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la peur de dépendre
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la crainte d’être déçu(e)
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la peur d’être vu(e) dans sa vulnérabilité
-
l’angoisse de perdre le contrôle
Ces peurs sont compréhensibles.
Avancer accompagné(e) sans se perdre
Avancer accompagné(e) ne signifie pas :
-
abandonner sa responsabilité
-
remettre sa vie entre les mains de l’autre
-
suivre un chemin imposé
Un accompagnement respectueux soutient,
puis se retire.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Un accompagnement ajusté ne vous enlève pas votre chemin.
Il vous aide à ne plus le parcourir seul(e).
Quand cette limite devient un signal
La limite de l’avancée seule n’est pas un échec.
C’est souvent un signal de maturité du processus.
Quelque chose demande :
-
plus de sécurité
-
plus de relation
-
plus de soutien
Pour aller plus loin
Pour approfondir :
-
Pourquoi se faire accompagner devient parfois nécessaire
-
Ce qu’un accompagnement respectueux change réellement
-
Comment reconnaître un accompagnement ajusté pour soi
Pour découvrir l’approche globale :
Comment changer sans se violenter : une approche transversale, intégrative et holistique de l’accompagnement