Pourquoi comprendre ne suffit pas toujours à changer
Comprendre ce que l’on vit peut être un immense soulagement.
Mettre des mots sur ses difficultés, identifier ses mécanismes, reconnaître l’origine de sa souffrance… tout cela apporte de la clarté et du sens.
Et pourtant, beaucoup de personnes constatent une réalité déroutante :
« Je comprends très bien ce qui m’arrive…
mais je n’arrive pas à changer. »
Ce constat n’est ni un échec, ni un manque de volonté.
Il révèle souvent quelque chose de plus profond sur la manière dont le changement s’opère réellement.
Comprendre est une étape essentielle… mais pas suffisante
La compréhension permet :
-
de sortir de la confusion
-
de réduire la culpabilité
-
de donner du sens à ce que l’on vit
-
de ne plus se sentir “anormal(e)”
Elle est donc une étape fondamentale du processus de transformation.
Mais comprendre reste principalement un processus cognitif.
Or, le changement durable engage d’autres dimensions que la seule compréhension intellectuelle.
CONSEIL DU THERAPEUTE
Comprendre éclaire le chemin.
Mais ce n’est pas toujours cette lumière qui permet d’avancer.
Le changement ne se produit pas uniquement au niveau de la pensée
Beaucoup de difficultés ne sont pas maintenues par un manque d’information,
mais par des mécanismes de protection profondément ancrés.
Ces mécanismes peuvent être :
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émotionnels
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corporels
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relationnels
-
liés à l’histoire de vie
Ils se déclenchent souvent automatiquement, bien avant que la pensée n’intervienne.
Ainsi, même lorsque vous comprenez :
-
pourquoi vous réagissez ainsi
-
d’où vient votre peur
-
ce qui vous épuise
le système continue de fonctionner de la même manière…
parce qu’il cherche avant tout à vous protéger.
Comprendre sans pouvoir changer peut devenir douloureux
Lorsque la compréhension ne débouche pas sur un changement, elle peut parfois :
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accentuer la frustration
-
renforcer le sentiment d’impuissance
-
nourrir une forme de jugement envers soi
-
créer une pression supplémentaire
Certaines personnes se disent alors :
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« Je sais ce qu’il faudrait faire… »
-
« Je comprends tout… »
-
« Donc je devrais y arriver. »
Cette attente peut involontairement relancer la lutte intérieure.
CONSEIL DU COACH
La compréhension
ne donne pas toujours accès au mouvement.
Parfois,
elle révèle simplement que le rythme doit être respecté.
Le rôle central de la sécurité intérieure
Le changement devient possible lorsque le système se sent suffisamment en sécurité pour évoluer.
Sans sécurité intérieure :
-
le corps reste en alerte
-
les réactions automatiques prennent le dessus
-
le changement est perçu comme une menace
Même une idée juste peut être rejetée si elle semble mettre en danger l’équilibre interne.
C’est pourquoi certaines transformations ne peuvent pas être imposées,
même lorsqu’elles sont parfaitement comprises.
Quand l’expérience doit précéder la compréhension
Dans une approche transversale, intégrative et holistique, le changement ne repose pas uniquement sur l’insight.
Il passe aussi par :
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des expériences correctrices
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un ajustement progressif des réponses
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une relation sécurisante
-
un travail au rythme du corps et des émotions
Parfois, le système a besoin de vivre autre chose
avant de pouvoir intégrer pleinement ce qui a été compris.
CONSEIL DU THERAPEUTE
Le changement ne se décrète pas.
Il s’autorise lorsque l’ensemble du système se sent prêt.
Changer sans se forcer : une question de rythme
Vouloir changer trop vite peut être aussi bloquant que ne pas vouloir changer du tout.
Changer durablement implique souvent :
-
de ralentir
-
de respecter les résistances
-
d’écouter les signaux
-
de cesser de se juger
Ce respect du rythme n’est pas un renoncement.
C’est une condition de transformation profonde.
Quand un accompagnement devient aidant
Un accompagnement peut être précieux lorsque :
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vous comprenez ce qui vous arrive, mais rien ne bouge
-
vous vous sentez bloqué(e) malgré vos prises de conscience
-
vous êtes fatigué(e) de vous battre contre vous-même
-
vous avez besoin d’un cadre sécurisant pour permettre le changement
L’objectif n’est pas de vous expliquer davantage,
mais de créer les conditions dans lesquelles le changement peut émerger.
Pour aller plus loin
Pour approfondir :
-
Comment changer sans se forcer quand on est déjà épuisé(e)
-
Comment sortir de la lutte intérieure sans perdre le contrôle
-
Comment restaurer une sécurité intérieure durable
Pour découvrir l’approche globale :
Comment changer sans se violenter : une approche transversale, intégrative et holistique de l’accompagnement
