Pour beaucoup de personnes, dire non ne pose pas un problème de compréhension.
Elles savent ce qu’elles veulent… ou plutôt ce qu’elles ne veulent plus.
Ce qui rend le non difficile, c’est ce qu’il réveille intérieurement.
Dire non n’est pas qu’un mot.
C’est une prise de position qui touche à la relation, à l’attachement et à la sécurité.
Dire non, ce n’est pas refuser une demande
Dans l’expérience intérieure, dire non est souvent vécu comme :
-
refuser l’autre
-
décevoir
-
rompre le lien
-
provoquer un conflit
Même lorsque la situation est simple,
le non peut déclencher une réaction émotionnelle intense.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Si dire non est difficile,
ce n’est pas parce que vous êtes trop gentil(le),
mais parce que le lien compte profondément pour vous.
L’apprentissage précoce du oui
Beaucoup de personnes ont appris très tôt que :
-
dire oui permettait de préserver la relation
-
s’adapter évitait les tensions
-
répondre aux attentes assurait une forme de sécurité
Dire non devenait alors risqué.
Quand dire non menaçait le lien
Dans certains contextes, dire non pouvait entraîner :
-
une distance affective
-
un reproche
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une perte de reconnaissance
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une sanction explicite ou implicite
Le système a donc appris à éviter le non.
CONSEIL DU COACH
Ce que vous appelez aujourd’hui une difficulté
a souvent été, autrefois, une stratégie de survie relationnelle.
Pourquoi dire oui à l’autre revient parfois à se dire non
Dire oui alors qu’un non est nécessaire a un coût :
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tension intérieure
-
frustration
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fatigue émotionnelle
-
perte de clarté relationnelle
À long terme, cette adaptation permanente fragilise le lien.
Dire non sans se couper de la relation
Dire non ne signifie pas :
-
rejeter l’autre
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se fermer
-
rompre le lien
Une autre manière de dire non
Dire non peut devenir :
-
une affirmation de soi calme
-
une clarification
-
une mise en cohérence
Lorsque le non est posé depuis un endroit plus sécurisé,
il est souvent mieux reçu.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Dire non n’est pas un acte agressif.
C’est souvent un acte de fidélité à soi.
Ce qui change quand le non devient possible
Lorsque vous commencez à dire non :
-
la tension intérieure diminue
-
les relations gagnent en clarté
-
le respect de soi augmente
-
la culpabilité s’atténue progressivement
Même si l’inconfort est présent au début,
une stabilité nouvelle s’installe.
Dire non dépend de la sécurité intérieure
Il est très difficile de dire non
lorsque la sécurité intérieure est fragile.
Renforcer cette sécurité permet :
-
de tolérer la culpabilité
-
de rester stable face aux réactions
-
de ne plus confondre limite et rejet
CONSEIL DU COACH
Plus votre sécurité intérieure est solide,
moins le non met la relation en danger.
Quand un accompagnement devient utile
Un accompagnement peut être aidant si :
-
vous dites oui alors que vous pensez non
-
vous culpabilisez dès que vous refusez
-
vous avez peur de perdre l’autre
-
vous êtes épuisé(e) par l’adaptation constante
L’objectif n’est pas de vous apprendre à dire non,
mais de ne plus avoir besoin de vous trahir pour préserver le lien.
Pour aller plus loin
Pour approfondir :
-
Comment poser des limites sans culpabiliser
-
Comment sortir de la suradaptation sans se couper des autres
-
Quand se respecter semble mettre la relation en danger
Pour découvrir l’approche globale :
Comment changer sans se violenter : une approche transversale, intégrative et holistique de l’accompagnement