Beaucoup de personnes souhaitent changer.
Aller mieux. Évoluer. Se libérer de ce qui fait souffrir.
Mais derrière ce désir, une peur plus silencieuse apparaît :
« Et si changer signifiait ne plus être moi ? »
Cette crainte n’est pas une résistance au changement.
Elle est souvent une tentative de préserver l’identité.
Pourquoi le changement peut menacer le sentiment de soi
L’identité ne se limite pas à ce que l’on est aujourd’hui.
Elle est construite à partir :
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d’expériences vécues
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de rôles adoptés
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de stratégies de survie
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de liens fondamentaux
Changer, dans ce contexte, peut être ressenti comme une perte.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
La peur de se perdre en changeant n’est pas une faiblesse.
C’est le signe que certaines parties de vous ont été essentielles à votre équilibre.
Quand les stratégies deviennent des repères identitaires
Avec le temps, certaines stratégies ne servent plus seulement à se protéger.
Elles deviennent des points d’appui identitaires.
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être celui ou celle qui contrôle
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être fort(e)
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être disponible pour les autres
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ne jamais déranger
-
toujours tenir
Changer ces stratégies peut donner l’impression de ne plus savoir qui l’on est.
Le vertige du « sans ça, qui suis-je ? »
Lorsque les anciens repères s’effritent,
un vide peut apparaître.
Ce vide n’est pas un échec.
Il marque souvent une transition identitaire.
CONSEIL DU COACH
Le sentiment de vide n’indique pas une perte de soi,
mais un espace en train de se libérer pour autre chose.
Pourquoi le système résiste au changement identitaire
Le système interne cherche avant tout la continuité.
Il préfère un connu douloureux à un inconnu incertain.
Changer peut activer :
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la peur de l’instabilité
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la crainte de décevoir
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le sentiment de trahir une histoire
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l’angoisse de ne plus être reconnu(e)
Ces résistances sont protectrices.
Changer sans se perdre : une autre approche du changement
Changer sans se perdre ne signifie pas :
-
tout abandonner
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rompre avec son passé
-
effacer ce que l’on a été
Intégrer plutôt que remplacer
L’évolution la plus stable consiste souvent à :
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reconnaître ce qui a été nécessaire
-
remercier ce qui a protégé
-
ajuster sans renier
-
élargir plutôt que couper
Le changement devient alors une continuité, pas une rupture.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Le changement durable respecte l’histoire du soi.
Il ne la nie pas, il la transforme.
Ce qui se passe quand le changement est intégré
Lorsque le changement est vécu comme une évolution cohérente :
-
l’identité se stabilise
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les comportements s’assouplissent
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la peur diminue
-
la confiance intérieure augmente
On ne se sent plus “autre”,
mais plus aligné(e).
La sécurité intérieure comme socle de l’évolution
Changer sans se perdre est possible
lorsque la sécurité intérieure est suffisante.
Elle permet :
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d’explorer sans s’effondrer
-
d’essayer sans se renier
-
d’évoluer sans se trahir
Sans sécurité, le changement devient violent.
CONSEIL DU COACH
On n’évolue pas en quittant qui l’on est,
mais en devenant plus pleinement soi.
Quand un accompagnement devient aidant
Un accompagnement peut être précieux si :
-
vous souhaitez changer mais avez peur de vous perdre
-
vous ressentez un flou identitaire
-
vous êtes bloqué(e) entre ancien et nouveau
-
vous avez l’impression de ne plus vous reconnaître
L’objectif n’est pas de vous transformer,
mais de vous accompagner dans une évolution respectueuse de votre identité.
Pour aller plus loin
Pour approfondir :
-
Pourquoi changer peut donner l’impression de trahir
-
Quand aller mieux crée de l’insécurité
-
Comment avancer sans rompre brutalement avec son histoire
Pour découvrir l’approche globale :
Comment changer sans se violenter : une approche transversale, intégrative et holistique de l’accompagnement