Beaucoup de personnes vivent leurs symptômes comme un combat permanent.
Anxiété, fatigue, tensions corporelles, émotions envahissantes, réactions incontrôlées…
Tout se passe comme si ces manifestations étaient des ennemis à faire taire, à maîtriser ou à éliminer.
Pourquoi est-ce que ça ne s’arrête pas, malgré tous mes efforts ?
Souvent, ce n’est pas le symptôme qui pose le plus de problème,
mais la lutte constante engagée contre lui.
Le symptôme n’est pas l’ennemi
Un symptôme est rarement là par hasard.
Il apparaît souvent comme une réponse adaptative à une surcharge, un stress, une insécurité ou un conflit intérieur.
Même s’il est inconfortable, il a généralement une fonction :
-
signaler un déséquilibre
-
contenir une émotion difficile
-
maintenir une forme de sécurité
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Un symptôme n’est pas un dysfonctionnement à éliminer,
mais un message à écouter dans de bonnes conditions.
Pourquoi se battre contre ses symptômes les maintient
Lorsque vous cherchez à faire disparaître un symptôme à tout prix :
-
vous vous mettez sous pression
-
vous surveillez constamment ce qui se passe
-
vous redoutez son retour
Cette vigilance permanente maintient le système en alerte.
Le paradoxe de la lutte
Plus vous essayez de contrôler ou supprimer un symptôme,
plus le corps comprend qu’il y a un danger.
Le symptôme persiste alors non pas parce qu’il est “résistant”,
mais parce que la sécurité n’est pas encore suffisante pour qu’il s’apaise.
CONSEIL DU COACH
Ce que vous combattez se rigidifie.
Ce que vous sécurisez peut évoluer.
Le symptôme comme tentative de protection
Beaucoup de symptômes apparaissent lorsque :
-
les émotions ne peuvent pas être exprimées
-
les limites ne sont pas posées
-
la pression est trop forte
-
le rythme n’est plus tenable
Le symptôme devient alors une stratégie involontaire de régulation.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Avant de demander à un symptôme de disparaître,
il est souvent utile de se demander :
« qu’est-ce qu’il essaie d’empêcher ou de protéger ? »
Cesser de se battre ne signifie pas tout accepter passivement
Cesser de se battre contre ses symptômes ne veut pas dire :
-
se résigner
-
laisser la souffrance s’installer
-
renoncer à toute amélioration
Il s’agit plutôt de changer la relation au symptôme.
Un changement de posture intérieure
Cela peut commencer par :
-
observer le symptôme sans jugement
-
réduire la pression de performance intérieure
-
accueillir ce qui se manifeste, même partiellement
-
ajuster le rythme plutôt que forcer le dépassement
Ce changement diminue souvent l’intensité du symptôme, sans l’affronter directement.
Ce qui se passe quand la lutte diminue
Lorsque la lutte contre les symptômes s’apaise :
-
le corps sort progressivement de l’alerte
-
les sensations deviennent plus modulables
-
les émotions circulent davantage
-
la fatigue diminue
Le symptôme n’a plus besoin de “forcer” pour se faire entendre.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Ce n’est pas l’absence de symptôme qui crée la sécurité,
mais la sécurité qui permet au symptôme de s’apaiser.
Restaurer une sécurité intérieure pour réduire les symptômes
Les symptômes diminuent rarement par la contrainte.
Ils s’apaisent lorsque :
-
la pression intérieure baisse
-
les limites deviennent plus claires
-
le rythme est respecté
-
la personne se sent suffisamment soutenue
Dans une approche intégrative,
la sécurité précède toujours la disparition du symptôme.
Quand un accompagnement devient utile
Un accompagnement peut être aidant si :
-
vous luttez depuis longtemps contre vos symptômes
-
vous avez tout essayé sans résultat durable
-
vous vous sentez épuisé(e) par cette lutte
-
vous craignez que le symptôme ne disparaisse jamais
L’objectif n’est pas de supprimer le symptôme à tout prix,
mais de ne plus avoir besoin qu’il soit là.
Pour aller plus loin
Pour approfondir :
-
Comment sortir de la lutte intérieure sans perdre le contrôle
-
Pourquoi vouloir aller mieux trop vite empêche souvent le changement
-
Comment restaurer une sécurité intérieure durable
Pour découvrir l’approche globale :
Comment changer sans se violenter : une approche transversale, intégrative et holistique de l’accompagnement