Le conflit est souvent perçu comme quelque chose à éviter.
Il est associé à la rupture, à la violence, à l’échec relationnel.
Pourtant, certaines relations ne se fragilisent pas à cause du conflit,
mais à cause de l’absence de lecture de ce qu’il signale.
Et si le conflit n’était pas un problème en soi,
mais un message ?
Pourquoi le conflit fait si peur
Dans de nombreuses histoires relationnelles, le conflit a été vécu comme :
-
une menace pour le lien
-
une escalade incontrôlable
-
un moment de disqualification
-
une rupture affective
Le système a alors appris que le conflit devait être évité à tout prix.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Si le conflit vous angoisse,
ce n’est pas parce qu’il est dangereux en soi,
mais parce qu’il a été associé à une perte de sécurité relationnelle.
Le conflit comme tentative de régulation
Un conflit n’apparaît jamais sans raison.
Il survient souvent lorsque quelque chose n’a pas pu être :
-
dit
-
entendu
-
reconnu
-
respecté
Le conflit est alors une tentative de rééquilibrage, parfois maladroite.
Quand le non-dit s’accumule
Plus les besoins, limites ou ressentis sont contenus,
plus la tension monte.
Le conflit devient alors un point de sortie
pour une pression relationnelle trop forte.
CONSEIL DU COACH
Le conflit n’est pas le contraire du lien.
Il est souvent le signe que le lien compte encore.
Pourquoi éviter le conflit fragilise la relation
Éviter le conflit peut donner une impression de paix,
mais cette paix est souvent précaire.
L’évitement conduit à :
-
la suradaptation
-
le ressentiment
-
la distance émotionnelle
-
une relation déséquilibrée
La relation continue,
mais elle se vide progressivement.
Lire le conflit plutôt que le subir
Lire un conflit, c’est chercher à comprendre :
-
ce qui est touché
-
ce qui est menacé
-
ce qui cherche à être reconnu
-
ce qui n’a pas trouvé de place autrement
Derrière le conflit, un besoin
Derrière chaque conflit, il y a souvent :
-
un besoin non reconnu
-
une limite franchie
-
une insécurité activée
-
une peur de perdre le lien
Changer la lecture change la posture.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Un conflit compris perd une grande partie de sa charge destructrice.
Le conflit n’est pas toujours relationnel
Parfois, le conflit apparent avec l’autre
reflète un conflit intérieur non résolu.
-
se respecter ou préserver le lien
-
dire ou se taire
-
rester ou partir
Le conflit extérieur donne forme à une tension interne.
Ce qui change quand le conflit devient un signal
Lorsque le conflit est reconnu comme un signal :
-
la peur diminue
-
la communication s’ouvre
-
la responsabilité est partagée
-
la relation devient plus consciente
Le conflit ne disparaît pas forcément,
mais il cesse d’être destructeur.
CONSEIL DU COACH
Un conflit écouté devient souvent un point de bascule,
pas un point de rupture.
La sécurité relationnelle comme condition de lecture du conflit
Il est difficile de lire un conflit
lorsque la sécurité relationnelle est faible.
Créer plus de sécurité permet :
-
de rester présent(e)
-
d’écouter sans se défendre
-
d’exprimer sans attaquer
-
de traverser sans se fermer
Quand un accompagnement devient soutenant
Un accompagnement peut être utile si :
-
vous évitez systématiquement les conflits
-
vous êtes submergé(e) dès qu’un conflit surgit
-
les conflits dégénèrent ou se répètent
-
vous ne comprenez pas ce qui se joue
L’objectif n’est pas d’apprendre à “bien se disputer”,
mais de comprendre ce que le conflit cherche à dire.
Pour aller plus loin
Pour approfondir :
-
Pourquoi certaines relations activent davantage nos mécanismes
-
Comment se respecter sans se fermer dans la relation
-
Comment changer sa place dans la relation sans imposer
Pour découvrir l’approche globale :
Comment changer sans se violenter : une approche transversale, intégrative et holistique de l’accompagnement
