Pour certaines personnes, se respecter n’est pas vécu comme un apaisement,
mais comme une prise de risque.
Dire ce que l’on ressent, poser une limite, refuser une demande…
peut donner l’impression de fragiliser, voire de menacer la relation.
Comme si être fidèle à soi revenait à perdre l’autre.
Quand respect de soi et lien semblent incompatibles
Dans certaines histoires relationnelles,
le lien s’est construit au prix de l’effacement de soi.
Se respecter active alors une alarme intérieure :
-
peur de décevoir
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peur de blesser
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peur de provoquer un conflit
-
peur de l’abandon
Cette alarme ne parle pas du présent,
mais d’anciennes expériences relationnelles.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Si se respecter fait peur,
ce n’est pas parce que le respect est dangereux,
mais parce que le lien
a longtemps été associé au renoncement à soi.
Le dilemme intérieur : me respecter ou préserver la relation
Beaucoup de personnes vivent un conflit intérieur constant :
-
si je me respecte, je risque de perdre la relation
-
si je m’adapte, je me perds
Ce dilemme crée une tension permanente
et alimente la suradaptation.
Un conflit ancien qui se rejoue
Ce type de conflit s’est souvent construit dans des contextes où :
-
l’amour était conditionnel
-
l’expression de soi n’était pas accueillie
-
la relation dépendait de l’adaptation
Le système a appris que se respecter mettait le lien en danger.
CONSEIL DU COACH
Ce n’est pas votre respect de vous-même
qui menace la relation,
mais une relation qui ne peut pas tolérer votre respect.
Pourquoi s’oublier semble parfois plus sûr
Renoncer à se respecter peut donner une impression de sécurité immédiate :
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le lien est maintenu
-
les tensions sont évitées
-
l’autre est satisfait
Mais cette sécurité est fragile et coûteuse.
À long terme, elle génère :
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frustration
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fatigue émotionnelle
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perte d’estime de soi
Se respecter sans attaquer le lien
Se respecter ne signifie pas :
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imposer
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agresser
-
rompre
-
se fermer
Une posture relationnelle différente
Se respecter peut prendre la forme de :
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dire ce qui est juste pour soi
-
poser une limite sans accusation
-
rester présent(e) même dans l’inconfort
-
accepter que l’autre réagisse
Cette posture modifie la relation sans violence.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Se respecter, ce n’est pas choisir contre l’autre.
C’est cesser de se choisir contre soi.
Ce qui change quand le respect de soi devient possible
Lorsque vous commencez à vous respecter :
-
la tension intérieure diminue
-
la clarté relationnelle augmente
-
la confiance en soi se renforce
-
les relations deviennent plus authentiques
Certaines relations s’ajustent.
D’autres montrent leurs limites.
La sécurité intérieure comme socle du respect de soi
Se respecter devient possible
lorsque la sécurité intérieure est suffisante.
Elle permet :
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de tolérer la peur de perdre
-
de rester stable face aux réactions
-
de ne plus confondre lien et effacement
CONSEIL DU COACH
Plus vous êtes en sécurité intérieurement,
moins vous avez besoin de vous renier pour être en lien.
Quand un accompagnement devient utile
Un accompagnement peut être aidant si :
-
vous avez peur de perdre la relation en vous respectant
-
vous vous adaptez au détriment de vous-même
-
vous vous sentez pris(e) dans un dilemme constant
-
vous êtes épuisé(e) par ce tiraillement
L’objectif n’est pas de vous pousser à rompre,
mais de vous aider à ne plus vous trahir pour préserver le lien.
Pour aller plus loin
Pour approfondir :
-
Comment poser des limites sans culpabiliser
-
Comment sortir de la suradaptation sans se couper des autres
-
Pourquoi dire non est si difficile
Pour découvrir l’approche globale :
Comment changer sans se violenter : une approche transversale, intégrative et holistique de l’accompagnement
