Lorsque l’on souhaite changer, une crainte profonde peut émerger :
« Si j’avance, est-ce que je dois tourner le dos à ce que j’ai été ? »
Certaines personnes ont l’impression que progresser implique de rompre, d’effacer, voire de renier leur passé.
Or, cette rupture forcée crée souvent plus de tensions
qu’elle n’apporte de liberté.
Le passé ne disparaît pas parce qu’on le rejette
Beaucoup tentent d’avancer en coupant avec leur histoire :
-
“faire table rase”
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“passer à autre chose”
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“ne plus y penser”
Mais le passé n’est pas un chapitre que l’on peut simplement fermer.
Il continue d’agir tant qu’il n’a pas été reconnu et intégré.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
Ce qui n’est pas reconnu dans l’histoire
ne disparaît pas :
cela se répète ou se rigidifie.
Pourquoi rompre avec son histoire peut créer de l’insécurité
L’histoire personnelle n’est pas qu’un souvenir.
Elle constitue une base identitaire.
Rompre brutalement avec elle peut donner l’impression de :
-
perdre ses repères
-
ne plus savoir qui l’on est
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trahir une partie de soi
-
fragiliser un équilibre interne
Même si le passé a été douloureux,
il a aussi permis de survivre.
Le passé comme fondation, même imparfaite
Les stratégies, les rôles et les protections d’hier
ont souvent permis de tenir debout.
Les renier trop vite revient parfois à
retirer un pilier sans renforcer la structure.
CONSEIL DU COACH
Avancer ne signifie pas détruire les fondations,
mais les consolider pour construire autrement.
Avancer sans rompre : une logique de continuité
Avancer sans rompre ne signifie pas rester figé(e).
Cela implique une transformation progressive, respectueuse de l’histoire.
Honorer ce qui a été sans s’y enfermer
Il est possible de :
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reconnaître ce qui a été vécu
-
remercier ce qui a protégé
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nommer ce qui a blessé
-
faire évoluer ce qui n’est plus ajusté
Cette posture apaise le conflit intérieur.
CONSEIL DU THÉRAPEUTE
On avance plus solidement
lorsque l’on n’a plus besoin de lutter contre son passé.
Quand le passé devient un appui plutôt qu’un poids
Lorsque l’histoire est intégrée :
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elle perd son pouvoir de nuisance
-
elle devient une source de compréhension
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elle soutient les choix présents
-
elle renforce l’identité
Le passé n’est plus un frein,
mais un socle pacifié.
La sécurité intérieure comme condition de la continuité
Avancer sans rompre avec son histoire nécessite de la sécurité intérieure.
Cette sécurité permet :
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d’explorer sans se dissocier
-
de transformer sans se perdre
-
d’évoluer sans se violenter
Sans elle, le changement devient brutal ou instable.
CONSEIL DU COACH
La continuité intérieure est ce qui rend le changement durable.
Quand un accompagnement devient soutenant
Un accompagnement peut être précieux si :
-
vous avez peur d’oublier ou de renier votre histoire
-
vous vous sentez coupé(e) entre passé et présent
-
vous souhaitez avancer sans vous renier
-
vous oscillez entre rupture et stagnation
L’objectif n’est pas d’effacer le passé,
mais de vous aider à avancer en restant relié(e) à vous-même.
Pour aller plus loin
Pour approfondir :
-
Quand aller mieux crée de l’insécurité
-
Pourquoi changer peut donner l’impression de trahir
-
Changer sans se perdre : comment rester soi en évoluant
Pour découvrir l’approche globale :
Comment changer sans se violenter : une approche transversale, intégrative et holistique de l’accompagnement